08 août 2006

Le shopping sur le net nous a sauvés

Parce qu'il y avait pire que de faire la queue à la pompe à essence, pire que d'aller retirer un recommandé à La Poste, pire que de piquer une fermeture à zip, euh non ça c'est le top 1 des pires trucs à faire, bref, en numéro 2 il y avait : faire le shopping de mon mec, avec mon mec !

C'était une expédition qui se préparait de longue date, et le jour J, j'avais le sentiment d'amener la bête à l'abbattoir...

Dès que j'esquissais un pas qui pouvait suggérer que je poserais mon pied sur le seuil d'une boutique qui n'était pas enregistrée dans son programme interne, j'avais un signal immédiat "C'est bon là, on y va !", traduisez : on s'en va. Ca s'appelle de l'hyper-anticipation, si si ! en fait comme c'est un garçon très intelligent et clairvoyant, il est en permanence dans l'anticipation. Dans le cas précis, avant que j'ai franchi le seuil de la boutique, il anticipe que je vais en sortir : c'est beau l'anticipation !

Venait le moment de l'essayage. Et là, c'est moi qui étais au supplice quand les vendeurs(es) se regardaient en coin en se demandant comment un sanglier des ardennes était arrivé dans la cabine d'essayage numéro 5, car les mugissements qui s'en échappaient laissaient peu de doute sur la nature de l'occupant. Là, je prenais un air très dégagé en inspectant les étiquettes des vêtements pliés. Quand il sortait de la cabine, furieux, il me lançait un "c'est bon là, on y va" traduisez : rien ne colle, on s'en va.

C'est là que mon intervention était déterminante, vu que j'allais pas céder là-dessus : on n'était pas venu jusque là pour repartir les mains vides ! Non ! rien à faire, faudrait qu'il se décide à prendre un des 2 jeans essayés, je lâcherai pas le morceau. Je vous laisse imaginer la suite...

Mais désormais, tout ça c'est FINI !! c'est du passé, c'est un vieux cauchemar ! Il existe un moyen de nous libérer de cette épreuve, qui nous menait au bord du divorce deux fois par an : on fait son shopping sur le net ! Au moins une partie.

Ca m'a pris quand, en pleine canicule, mon chéri a laissé planer la menace qu'il lui faudrait un nouveau Dockers pour les vacances. C'était genre, le premier samedi des soldes !!!! J'avoue, je me suis pas sentie à la hauteur. Donc 'un, dos, tres', j'ai relevé les codes de son ancien jean (ça c'est le côté pratique des produits standards), j'ai tapé www et tranquille, je suis retournée à ma sieste.

C'est pas beau le progrès ?

07 août 2006

Vivons heureux, vivons...

Pour les vacances, il y a deux écoles. Il y a ceux qui vont dans des endroits très fréquentés.

Ils doivent avoir peur d'être seul, ou bien ils aiment tant leurs compatriotes qu'ils ne veulent pas s'en passer, même pas pour deux semaines.

Ils aiment mieux quand il y a plein de monde en short et en tongs qui se bouscule partout, tout le temps.

Ils doivent avoir le goût des crises de nerfs à la caisse du supermarché, des prises de tête sur les parkings et dans les embouteillages aux heures de pointe, des terrasses surpeuplées où l'on attend des plombes qu'un serveur saisonnier exangue se trompe dans la commande, tandis que le sale gosse de la table voisine hurle parcequ'on veut l'obliger à finir son plat AVANT d'aller jouer, que ses parents sont pas d'accord et s'engueulent sur le sujet, que le drame familial se noue, que la grand-mère s'en mêle et que le grand père, impuissant et désespéré, lève les yeux au ciel implorant que vienne le salut (ou regrettant d'avoir eu une progéniture prolifique ?).

Et puis il y a ceux qui recherchent les endroits discrets, secrets, au vert, au frais, au calme, avec de bonnes confitures maison, la rosée du matin, les légumes du jardin, les repas sous le figuier, les siestes sous le noisetier, les promenades dans les épaisses forêts du Périgord noir, là où il y a des cèpes à gogo, mais pas de gogos à foison...

J'ai besoin de préciser à quelle catégorie j'appartiens ?

En même temps, je repars quelques jours pour le 15 août, à Noirmoutiers, dans le genre pic de fréquentation, ça devrait être pas mal, mais c'est pour la bonne cause : je vais à bord du Belem.

Ouais, je sais, j'ai trop de la chance...