10 septembre 2006

Laisse toi aller

Il m'a dit, "laisse toi aller", et avec une confiance totale je me suis abandonnée aux bras de Richard, que je connaissais depuis un quart d'heure.

Il m'a emportée et ne m'a plus quittée. C'était magique. Comme de franchir une porte et découvrir la plénitude, le silence, la lumière bleue, mon corps en apesanteur, ma respiration calme et régulière : un retour aux sources, la paix avec moi-même.

J'avais du mal à m'orienter, mon GPS interne n'était pas paramétré pour la 4ème dimension. L'équipement me déséquilibrait et j'avais le réflexe idiot de vouloir me stabiliser alors que ça n'avait plus aucune importance. Quand je l'ai compris, j'ai joué à mettre la tête en bas, les pieds en haut, à tourner sur moi même... Je me suis glissée entre deux parois. Au bout de ce défilé, il y avait une grotte et on s'est arrêté. Richard a allumé une torche, et le spectacle à commencer.

Comme dans "La petite fille aux allumettes", la lumière a fait apparaître un monde scintillant : des roses nacrés, des filaments jaunes, des tâches orange, des nuances irisées de gris, de vert et de bleu. Un décor inédit s'étalait sous mes yeux, et c'est à ce moment là que j'ai compris la beauté du mot "rocaille".

Je n'ai pas pris de photo, et c'est tant mieux, je garde ainsi précieusement ces images dans ma mémoire. Pour revoir ces trésors, il faudra redescendre au fond de l'eau...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

hé hé comme je te comprends...
bienvenue au paradis.