01 juin 2006

Au coin du feu, à la veille de l'été

La contemplation du feu en ce début d'automne d'été, me plonge dans l'introspection de mes sales manies.

Sale manie n°1. Je ne jette jamais rien.

Et je me rends compte que c'est quasi maladif.

En même temps, j'ai une excuse, c'est héréditaire... Ma grand-mère ré-utilisait déjà les filtres à café Melita (ceux en papier buvard, si, si) en les faisant sécher sur le robinet de l'évier.

Un petit ami qui passait par là m'avait fait observer qu'il n'avait jamais vu un truc pareil. Devant un tel fossé culturel, notre histoire tourna court.

Non seulement, je ne jette rien, mais je réccupère des trucs dans les poubelles des autres (ça y'est, je l'ai dit !).

Mais ça aussi, c'est héréditaire. Mes parents le faisaient avant moi. Normalement on devait bricoler les trucs pour les remettre en état, mais tout bien réfléchi, je ne me souviens pas d'avoir vu le fauteuil ainsi glâné autrement qu'à l'état de misérable carcasse gisant au fond de l'appartement.

Pour les fringues c'est idem, je jette rien. Au fond de l'armoire, il y a la délicieuse robe blanche imprimée de roses, à dos nu que j'ai portée l'été de mes 16 ans. A côté, le teddy rouge avec un aigle dans le dos, acheté aux puces après mon bac. Plus loin, la veste en gabardine de laine, griffée Agnès b., le premier cadeau d'un amoureux qui avait du goût...

Quand je plonge dans mon armoire de fringues, ou dans ma bibliothèque, c'est comme si j'ouvrais l'album de famille. Chaque objet a une histoire, qui est aussi la mienne.

Alors oui, c'est sûr, je mourrai ensevelie sous un tombereau de livres, de tissus, de fringues, de pelotons de fils disparates, perdue au milieu de ma brocante mais riche d'une longue et vieille histoire.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

J'étais un peu comme toi avant, j'ai encore deux ou trois fringues qui date de ma terminale, mais faute de place, une fois par ans je fais un grand nettoyage et je remplis les deux poubelles de mon immeuble (la prochaine fois je te previens ;)

Anonyme a dit…

bon, j'ai réussi à jeter :
mes doc martens tout dégueu du lycée (j'ai cru que j'mourrais), ma veste en jean défraichis, ma veste en cuir (achetée au puces déjà "pire") pire que pire que défraichie... tout ça à contre coeur mais parce que vraiment quand y a pu d'place y a pu d'plce... mais j'ai quand même conserver mes docs jaune (et vi elles elles sont pas déguenillées), une autre veste récup', mes ranhers pourrites et d'autres choses que j'oublie c'est sur... c'est sur... mais qui me tiennent à coeur... encore trop pour être remisées...
Et pis nous aussi on fait les poubelles, c'est fou le nombre de trucs qu'on a récupérer dans les encombrants ! ;o)
Allez nous ne sommes pas en voie de disparitions... j'adore les vieilles choses qui ont une âme !

Anonyme a dit…

Je suis pareille ! Mais quand ça déborde trop il faut bien jeter un peu mais j'ai du mal, et le rangement est difficile.

Anonyme a dit…

Meriem, tu aurais fait une parfaite conservatrice de musée ;)

Meriem a dit…

denis -> je suis preneuse ;)
thalie -> bienvenue au club. Pour les chaussures, je suis moins accro, au bout d'une bonne quinzaine d'années, quand je suis vraiment, mais vraiment, certaine que je les remettrai plus, je jette :)
fantaisine -> mais je suis sûre que les enfants recyclent entre eux pas mal de choses. Je me souviens même d'un pantalon garçon accessoirisé version fille...
boris -> ok, mais du musée de la mode alors ?